mercredi 16 mars 2011

[1er implant] J-85 : l'attente du premier RDV

Suite à mon précédent billet, je vous disais que mon dernier entretien avec l'ORL a été déterminante dans ma réflexion sur l'implant cochléaire. J'ai donc immédiatement pris rendez-vous avec la spécialiste des implants au nouveau service du CHU de Limoges, qui vient d'ouvrir en 2010. La seule chose qui m'inquiète sur ce service, c'est sa relative "fraîcheur"...

J'hésitais en effet à choisir entre Limoges et l'hôpital Purpan de Toulouse, où je suis déjà allé deux fois. Une première fois en 2003 pour y rencontrer le professeur Fraysse, que mon père et moi-même avions entrevu auparavant dans une émission médicale. Le thème de cette venue, c'était déjà l'implant cochléaire ! Mais en 2003, je n'avais pas spécialement la tête à ça, car j'entendais et comprenais relativement "bien". J'y ai subi toute une batterie d'examens : scanner, IRM,  audiométries tonales et vocales avec et sans appareils, prise de sang pour une recherche génétique (en particulière la Connexine 26) et séance avec un orthophoniste. Le tout en une seule journée...

Je suis ensuite revenu à Toulouse pour le bilan des examens avec le Dr Fraysse. Il m'expliqua ce qu'est l'implant cochléaire, comme il le fait à tous ses patients, puis le couperet tomba : je suis difficilement implantable, non pas à cause d'une quelconque malformation de l'oreille, mais parce que j'avais une compréhension de plus de 50% pour l'audiométrie vocale. Honnêtement, ça ne m'a pas plus affecté que ça... Et je suis parti de l'hôpital sans avoir une quelconque émotion. Retour à la case départ.

La deuxième fois, c'était en 2009, toujours dans le service du Dr. Fraysse. On m'a fait refaire une audiométrie tonale et vocale, puis je suis passé directement dans son bureau. Le discours était tout autre. Il faut dire que de l'eau a sacrément coulé sous les ponts entre 2003 et 2009 : mon audiogramme était méconnaissable et la courbe de compréhension des mots est en chute libre, même avec appareils. Le Dr. Fraysse m'indiqua cette fois que l'implant cochléaire était une alternative sérieuse à mes contours d'oreilles, mais resta partagé quant à ses bénéfices. Il souligna que ma capacité de compréhension serait un petit peu meilleure, mais qu'il faudrait s'investir énormément pendant plusieurs mois, qui correspondent à la phase de rééducation avec l'orthophoniste et le régleur d'implant (qui effectue les réglages). Je ressortis de l'hôpital avec les idées pas vraiment claires... D'un côté, oui pourquoi pas, mais... en ai-je vraiment besoin ? Est-ce que les discussions, que ce soit en groupe, dans mon dos ou dans le pénombre, seront plus compréhensibles ? Le docteur me le certifie, mais les résultats sont tout de même imprévisibles.Seront-ils probants ? Ne seront-ils qu'une simple amélioration, une version 2.0 de l'appareil auditif ? Sans boule de cristal, je suis sorti de l'hôpital l'air de rien, sans émotion particulière... Retour à la case départ.

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